Portraits de bénévoles.

Des bénévoles motivés et convaincus se racontent…

En tant que bénévole, j'ai la chance de contribuer en réalisant des portraits gratuits, afin de mettre en lumière l'engagement précieux de ces personnes.

Chacun y partage ses motivations, ses aspirations et ses objectifs avec une grande passion.

(Les portraits de chaque délégation, resteront visibles, jusqu'à la prochaine délégation.)

Plus bas, vous trouverez d'autres textes… d'autres sujets…

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Portrait d'Hervé LECLAIR -  De la curiosité à l’engagement ! 

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Peux-tu me parler de ton enfance et de tes parents ?

L’engagement bénévole n’était pas trop dans la culture familiale, et j’ai pas mal d’écart avec mes frères, donc là non plus, pas d’influence par<culière. J’ai grandi à Calais, une ville un peu particulière, et je précise : avant l’arrivée des migrants. Je ne suis pas du tout né dans une famille misérable - bien au contraire - toutefois à l’époque, Calais, c’était la ville la plus pauvre de France, avec un taux de chômage absolument terrible. Autour de moi, mes copains, mes voisins, les gens qui m’entouraient, certains vivaient des situations compliquées, évidemment pas tous, mais eux étaient dans la solidarité. Et je crois que c’est ce contexte, ce que j’ai vu en grandissant, qui m’a marqué. C’est peut-être ça qui m’a, plus tard, poussé à aider un sans-abri quand je vivais à Paris. À l’époque, j’habitais un petit logement dans un immeuble cossu, et chaque semaine, je faisais monter ce monsieur qui

faisait la manche dans ma rue pour lui offrir une douche et un repas chaud. Ce qui n'était pas très bien perçu par les autres résidents d'ailleurs.

Quel a été ton parcours scolaire ?

Bon élève, je suis parti à Paris à 16 ans, j’ai été accueillie dans un grand lycée parisien où j’ai passé mon bac. Il se trouve que j’avais rencontré une connaissance d’une connaissance qui était photographe à Paris et j’ai eu l’opportunité, à un moment, d’être assistant dans son studio photo. Du coup j’ai délaissé lâchement mes études de lettres et communication pour être assistant de photographe et être photographe moi-même. Surtout que lorsque je suis parti de chez mes parents, j’avais la volonté de faire de la photo déjà, c’était une envie très ancienne. J’ai toujours adoré de faire la photo, depuis tout petit déjà.

Comment t’es venue l’idée de faire du bénévolat ?

Tout d’abord, tous les gens que j’ai pu rencontrer sur mon parcours, familial, amical, professionnel,… Mon épouse, Sylvie, est très investie socialement. Elle a été et est toujours bénévole dans tout un tas de chose au village (la bibliothèque, plusieurs associations…)

 

Quant à moi, j’y ai un engagement politique, depuis un certain maintenant, puisque je suis conseiller municipal depuis 2008. C’est une autre forme d’engagement, envers la communauté, mais qui compte aussi. Donc, il y a cet aspect-là. Et après le monde du bénévolat qui justement m’est physiquement étranger puisque ma famille ne baignait pas dedans, et tout ce qui m’est étranger m’intéresse. Donc il y avait une volonté d’explorer un peu ça et d’explorer comme j’explore, c’est-à-dire photographiquement. Ce qui fait que l’on s’est rencontré, c’était l’idée de faire des photos pour Action contre la Faim. C’était une démarche photographique liée à mon chemin de vie.

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’être bénévole ?

Il y a deux choses, en fait. D’un côté, il y a mon envie de photographier — ça, c’est clairement lié à une forme de curiosité. Alors attention, je ne dis pas ça comme si je voyais les bénévoles comme des bêtes curieuses… pas du tout (sourire).

Mais c’est vrai que mon moteur, à la base, c’est la curiosité. Et puis, je pense sincèrement que le travail des associations, de manière générale, c’est un boulot pour lequel la société devrait être profondément reconnaissante. Ça apporte énormément à la vie collective, à la chose publique, quelque part. Le problème, c’est que ce travail-là est souvent mal reconnu.

Et quand il est mis en valeur, c’est uniquement sous l’angle de ce qu’il produit concrètement, de façon un peu «  officielle », disons. Alors qu’en réalité, il y a tout un aspect moins visible, plus subtil, mais tout aussi important : le lien social, les échanges, les rencontres humaines que ça crée. Et ça, on n’en parle pas assez.

Pourquoi AcIon contre la Faim ?

Là c’est plus précis. D’abord parce qu’il y avait ce projet photographique. Il y avait une attente qui répondait à une recherche. C’est aussi parce que c’est une association qui mène des actions qui me semblent pertinentes. C’est juste un jugement parmi d’autres, mais il me semble que c’est une belle cause et qui est plutôt bien servie.

Quelle a été la réacIon de ton entourage ?

J'en avais parlé avec mon épouse, qui l'avait plutôt bien perçu. Après, ce n’était pas un non- événement non plus — parce que, mine de rien, c’est un vrai engagement. Il me faut préciser qu’en tant que photographe, je vis de la commande de mes clients, pour autant il m’arrive aussi d’avoir des démarches plus personnelles et donc de travailler sur des sujets qui me tiennent à cœur. Et le fait de faire un sujet dans le cadre d’Action contre la Faim, c’était quelque chose qui avait du sens pour moi, qui était tout à fait cohérent et logique.

Que t’apporte de faire du bénévolat, d’un point de vue personnel ?

Alors il est un peu tôt pour répondre, car ça fait peu de temps que je suis impliqué d’une part, et d’autre part je suis trop novice pour en parler.

Que dirais-tu aux gens pour qu’ils s’engagent à leur tour ? Quel serait ton message ?

En fait, selon moi, l'engagement social, ce n'est pas seulement faire du bénévolat dans une asso. C'est plus large que ça. C'est le fait de s'impliquer en dehors de toute logique marchande — en dehors d'un cadre pro, d'un échange économique, tout ça. À mon sens, vraiment, son principal intérêt, c'est qu'il est un espace de développement de notre humanité qui a de moins en moins d'espace de développement dans le monde marchand contemporain.

Portrait Sylviana LAOZAH - Une vocation née sur les routes de Madagascar.

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Peux-tu me parler de ton enfance et de tes parents ?

J’ai grandi dans une famille nombreuse où nous étions cinq filles. J’étais juste au milieu : j’avais deux grandes sœurs et deux petites sœurs. Mon père était militaire, et c’était notre mère qui prenait soin de nous au quotidien.

Entre mes 6 et 12 ans, j’ai eu la chance de faire du scoutisme. Ce n’était pas qu’un simple loisir pour moi : c’était une véritable école de vie. C’était un mouvement éducatif fondé sur le volontariat dont les principaux objectifs étaient la solidarité, l’entraide et le respect. Par exemple, nous aidions les gens à collecter l’eau de pluie, à construire de petites installations utiles à leur vie quotidienne (table, chaise, lit… par ex.) et à cultiver aussi.

Nous partions aussi souvent en expéditions, à la découverte d’autres régions du pays. C'est pendant ces voyages que j'ai vraiment pris conscience de la diversité et de la richesse culturelle de Madagascar. Le pays est composé de six provinces et de vingt-deux régions, chacune avec ses propres traditions, ses coutumes et même ses dialectes. Il existe une langue officielle, mais souvent, les habitants du Nord ne comprennent pas ceux du Sud, tant les différences linguistiques sont marquées. Ayant grandi dans la capitale, ces voyages m’ont ouvert les yeux sur d’autres réalités. Ce qui m’a le plus touchée, c’était la précarité dans certaines régions, surtout dans le Sud. Là-bas, j’ai rencontré des familles qui n’avaient pas accès à l’eau potable, ni à une alimentation suffisante. Alors que pour nous, en ville, il suffisait d’ouvrir un robinet pour boire, certaines personnes, là-bas, n’avaient même pas de quoi boire ou cuisiner.

 

Ces constats m’ont profondément marquée. Le Sud est aussi la région natale de mon père, et nous y allions régulièrement en vacances. Là encore, la sécheresse rendait la vie très difficile. Certaines familles survivaient toute l’année avec uniquement du manioc ou des patates douces, qu’elles faisaient sécher et conservaient pour le reste de l’année.

À notre petite échelle, chaque fois que nous partions là-bas, nous apportions ce que nous pouvions : du riz, des vêtements pour les enfants, un peu de réconfort. C’était notre manière d’exprimer notre solidarité, de contribuer, même modestement, à alléger leur quotidien.

Quel a été ton parcours scolaire ?

J’ai étudié dans une école catholique où il y avait une association pour collecter des vêtements ou de la nourriture, ou du recyclage, pour distribuer aux fêtes de Noël ou de Pâques aux personnes qui en ont besoin.

Quand j'ai eu mon bac, j'ai fait des études de marketing et commerce. Puis j'ai trouvé un emploi chez un concessionnaire où j'ai entendu parler pour la 1ère fois d'Action contre la Faim par un de mes clients qui voulait une voiture pour aller aider sur le terrain. C'est là qu'il m'a expliqué ce qu'Action contre la Faim faisait concrètement dans les villages. Ça m'a beaucoup plu. Comme je connaissais bien l'état des routes à Madagascar, j'ai pu les conseiller en fonction de leurs besoins. Puis j'ai eu mon enfant, je me suis mariée et mon fils et moi sommes venus rejoindre mon mari, en France. Comme je n'ai pas trouvé tout de suite d'emploi, je me suis dit que j'allais faire du bénévolat. C'était en février 2023. J'ai fait des recherches sur Internet et il y avait plein d'associations que je ne connaissais pas, mais quand j'ai vu Action contre la Faim, je me suis dit : ça, je connais. J’ai donc répondu à une annonce qui concernait les courses contre la faim. J’ai participé à une formation et quelques jours après j’ai participé à une sensibilisation en duo avec un autre bénévole, dans les écoles auprès des enfants, pour la CCF. L’autre bénévole a commencé sa prise de parole et j’ai continué. J’ai bien aimé, c’est ce que je voulais faire. Mais je suis prête à participer à d’autres actions pour apporter ma part.

Au jour d’aujourd’hui, quelles sont tes motivations ?

Je ne me suis lancée dans le bénévolat qu'en France. Dans mon pays, bien sûr, ça m'intéressait, mais peut-être que je n'étais pas prête, ma vie de famille ne s'y prêtait pas. Je pense que mes motivations sont toujours les mêmes, donner du sens à ma vie. Aider les gens, participer en apportant ma part dans l'action humanitaire que fait Action contre la Faim.

Quelle a été la réaction de ton entourage quand tu t'es lancée dans le bénévolat ?

La personne qui m’a encouragée et qui a été mon moteur, c’est mon mari, puisque j’avais du temps. Et je vais tout faire pour avoir le temps pour mon engagement.

Que t’apporte de faire du bénévolat ?

Pour moi personnellement, je me sens épanouie. Je fais quelque chose que j'aime, déjà c'est une satisfaction personnelle. Je rencontre des gens, ce qui élargit mes connaissances.Que dirais-tu aux futurs bénévoles pour qu'ils s'engagent ?

Venez, adhérez, l'association, c'est vraiment une autre famille. On partage des idées pour mettre des actions en place et aider ceux qui sont sur le terrain. C'est très gratifiant.

Portrait d'Antonio Lopez, Parcours d’un ingénieur.

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Antonio, peux-tu me parler de ton enfance et de tes parents ?

Mes parents sont originaires d’Andalousie. Ils ont migré vers le Nord lorsque la faim sévissait. Sur le parcours de migrants, je suis né à Barcelone. Puis nous sommes arrivés à Nîmes, j’avais alors 4 ans. Fils unique, j’ai bénéficié de l’ascenseur social français, et j’ai pu passer le concours de l’école d’ingénieurs des Arts et Métiers et l’intégrer.

Tes parents étaient-ils dans le bénévolat ou la solidarité ?

Chez nous, l’hospitalité était une valeur importante. Mon père surtout, l’exerçait avec générosité et bienveillance. Il lui arrivait de ramener des inconnus, pauvres pour partager notre repas. Cela m’a sans aucun doute laissé des traces.

Par ailleurs, mon parcours professionnel m’a emmené dans des pays où j’ai approché la misère. Je l’ai souvent regardé de loin. Pris par mes activités et mes charges. Mais mon cerveau l’a enregistré. Aujourd'hui, retraité, j’ai à cœur d’apporter ma contribution pour lutter contre la faim dans le monde et faire œuvre  d’humanité.

Comment t’es venue l’idée de faire du bénévolat ? Ça a démarré comment ?

« Le chemin se fait en marchant ! »  Je me rends compte qu’il y a longtemps que cette idée m’habite. Il y a longtemps qu’au fond de moi, je savais que je devais le faire. Il y a longtemps que j’avance plus ou moins consciemment vers cet engagement qui, en tout cas je l’espère, apportera ma petite contribution à cette grande mission qui est de donner à chaque être de la terre sa part de considération et de nourriture. Faire entendre « qu’une vie égale une vie ! » et œuvrer à cela.

Quelles étaient tes motivations au moment où tu es entré dans Action contre la Faim ? Et est-ce qu’elles sont toujours les mêmes aujourd’hui ?

Lorsque Jean Verdalle m’a présenté l’association, j’ai vite ressenti cette injustice terrible qui partage l’humanité entre ceux qui mangent à leur faim et ceux… qui meurent de faim.

Et, ACF a une dimension mondiale. C’était important pour moi l’idée d’agir  «large», d'avoir une action à l’échelle de notre planète pour porter ma conviction que nous sommes des citoyens du monde.

Aujourd’hui, un peu plus fort de ces quelques années d’actions et de réflexion dans le monde de l’Humanitaire, je peux utiliser ma formation initiale et mon expérience pour accompagner une réflexion stratégique et organisationnelle dans ce secteur.

J’ai cette cause à cœur. Elle m’habite. Et  j’aspire à voir cette situation évoluer pour vaincre la faim. Parce que c’est possible ! Parce que nous en avons le devoir !

Rapidement, un voyage à Madagascar a confirmé mon engagement. Là, j’ai vu une vraie misère ! Mais là, on était impliqués. C’est vrai que ce voyage a beaucoup contribué à confirmer les choix que j’avais faits avant. Chaque bénévole trouve son propre moyen d’agir, que ce soit en distribuant de la nourriture ou en s’occupant de la santé. J’ai pris en charge la Délégation du Gard, que Jean m’a transmise, et pendant 4 à 5 ans, on a mené des projets comme les Primaires du Cœur, qui ont été très réussis.

 

Peux-tu me raconter ce qu’ont été « les Primaires du Cœur » ?
Lors des manifestations de rue que nous organisions pendant que j’étais délégué du Gard nous avons eu l’idée pendant les élections de 2017 de lancer «les primaires du cœur» pour sensibiliser les politiques et le public. Nous leur demandions quels pouvaient être les axes à développer pour vaincre la faim dans le monde à l’horizon de 2030 ? Nous avions organisé une conférence dont l’invité était Pierre Micheletti, Président d’ACF à l’époque et Christine Oberdorff, journaliste pour soutenir l’événement. La couverture médiatique importante nous avait donné une belle visibilité locale.

Lors des manifestations de rue que nous organisions pendant que j’étais délégué du Gard, nous avons eu l’idée pendant les élections de 2017 de lancer «les primaires du cœur» pour sensibiliser les politiques et le public. Nous leur demandions quels seraient les domaines à explorer pour vaincre la faim dans le monde d'ici 2030 ? Nous avions organisé une conférence dont l’invité était Pierre Micheletti, Président d’ACF à l’époque et Christine Oberdorff, journaliste pour soutenir l’événement. La couverture médiatique importante nous avait donné une belle visibilité locale.

Quels autres projets as-tu eu l’occasion de mener ?

Oui, nous avons eu l’opportunité de mener de nombreux projets : un rallye à moto au Népal, une course de marathonienne de Bagnols à Nîmes, de nombreuses conférences et événements de rue et notamment une action de terrain dont nous sommes restés fiers, avec François Graisner : l’alimentation en eau potable de villages au Cambodge.

La loi Oudin-Santino permet aux collectivités et aux agences de l’eau de financer des actions de solidarité internationale. Ce dispositif permet de multiplier les fonds. La communauté de communes gardoise mettait 10 et l’Agence de l’eau mettait 90 .

Nous avons pu ainsi financer un projet au Cambodge de 300000€.

Ce type de projet portait la délégation et lui donnait une belle dynamique, soutenue par un réel engagement de ses membres et par leur conviction forte de la nécessité d’aller plus loin que la récolte de fonds.

 

En quoi consiste ton rôle dans Action contre la Faim aujourd’hui ?

Je viens d’être réélu pour la troisième fois pour une période de trois ans au conseil d’administration d’ACF. Pendant cette période j’ai occupé des fonctions au bureau et au comité d’audit et risques. Actuellement, je m’investis dans la réflexion stratégique du devenir de l’action humanitaire en parallèle à mes obligations d’administrateur.

Quel serait ton message pour que quelqu'un s’engage dans Action contre la Faim ?

  • Si l’idée que sauver une vie c’est sauver l’humanité, te portes,…
  • Si tu as envie de t’indigner face aux injustices,…
  • Si tu n’acceptes pas la loi de l’argent roi,…
  • Si tu veux un futur plus juste pour tous,…
  • Si tu veux d’un monde où tous les enfants mangent à leur faim,…
  • Enfin si tu veux agir pour préserver la paix,…

Tu as une place dans ce combat et NOUS AVONS BESOIN DE TOI !

Portrait d’Amina KADOULI -  L’altruisme en Action.

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Parle moi de ton enfance ?

Mes parents se sont séparés quand j’avais douze ans. Ils n’ont jamais été bénévoles, mais ils ont toujours été là pour aider les gens. Ma mère était plus dans une logique de « je donne » sans forcément attendre quelque chose en retour. Elle ne ressentait pas le besoin d’être bénévole officiellement, mais dès qu’elle en avait l’occasion, elle donnait de son temps et de son énergie pour ceux qui en avaient besoin. Elle a toujours agi ainsi, par conviction et par instinct, sans chercher de reconnaissance. Cela m’a fortement influencé et m’a appris l’importance de l’altruisme, sans chercher à être récompensé ou applaudi.

Quel a été ton parcours scolaire ?

À la suite de mon bac, j’ai fait un BTS ESF, économie sociale et familiale, et actuellement je poursuis un diplôme d’État d’économie sociale et familiale. Donc, j’ai toujours aimé le social et le travail de proximité avec les personnes en difficulté. Cette passion pour le secteur m’a naturellement conduite à m’engager dans des études qui me permettent de comprendre les enjeux sociaux et d’agir concrètement pour améliorer la vie des individus. Mon parcours est le reflet de mon désir profond d’aider et de contribuer positivement à ma communauté.

 

Pourquoi le bénévolat alors que tu n’as que 20 ans ?

J’ai toujours voulu être bénévole, être active, être là pour aider les personnes. Sentir que j’apporte quelque chose de concret à la vie de quelqu’un a toujours été un moteur pour moi. Dès que l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité à me lancer, sachant que cela me permettait non seulement d’aider, mais aussi de grandir personnellement. Chaque expérience bénévole m’a appris à mieux comprendre les besoins des autres, à écouter et à apporter un soutien véritable. Cette volonté d’être présente pour les autres est devenue une valeur essentielle dans ma vie.

Quelles sont tes motivations ?

Ma motivation réside dans ce que je peux apporter à la personne que j’aide. Voir l'impact de mes actions sur leur quotidien et savoir que je contribue à améliorer leur situation me donne confiance en moi et en mes capacités. C’est cette satisfaction, celle de savoir que mes efforts ont un véritable résultat dans la vie des autres, qui m’encourage à continuer. Chaque geste, aussi petit soit-il, devient une source d’accomplissement personnel et un rappel de l’importance de l’entraide.

Pourquoi Action contre la Faim ?

Alors j’ai toujours voulu intégrer une grande association humanitaire et c’est le cas avec Action contre la Faim qui est une ONG. J’ai connu Action contre la Faim grâce à Jean-Claude lorsqu’il est venu dans mon lycée avec d’autres associations pour présenter Action contre la Faim et ça m’a vachement intéressée. À ce moment-là, je me suis dit que je ne pouvais pas être bénévole à cause de mes études, mais dès que j’ai pu, j’ai recontacté Jean-Claude et c’est comme ça que j’ai pu rentrer dans l’association. Je suis rentrée chez Action contre la Faim en novembre 2024 en même temps que toi.

 

Quelle a été la réaction de ton entourage ?

Mon entourage a plutôt bien réagi, parce qu’on est dans l’aide, la gentillesse, la solidarité,… Donc comme c’est un engagement valorisant, il n’est pas contre cela.

Qu’est-ce que tu aimes faire dans le bénévolat ?

J’aime participer à des actions, rencontrer les gens et m’occuper d’eux. J’aime sentir que je suis utile et que je ne fais pas les choses pour rien. Plus je suis dans l’action, plus j’ai l’impression d’aider. J’aime préparer les actions, j’aime préparer les projets. J’aime ce côté de co-construction, on est plein de personnes, on va monter un projet ensemble, on va le construire ensemble et c’est encore plus enrichissant. En plus de mes études et de mon bénévolat, je suis animatrice sociale auprès d’enfants dans un centre aéré et un centre de loisirs.

Pour toi, c’est quoi être bénévole ?

Être bénévole pour moi ce n'est pas une contrainte mais un plaisir, un plaisir d'aider les personnes, mais aussi être bénévole ce n'est pas seulement un titre, c'est juste être soi.

Quel serait ton message pour inciter à être bénévole ?

Je dirais « Tu veux être bénévole, sois-le, mais ne sois pas bénévole pour les autres, sois-le d’abord pour toi avant d’être bénévole pour les autres. Parce qu’être bénévole pour les autres, c’est se créer une image. Lorsqu’on est bénévole pour soi, on est fier de nous. »

Faire faire votre biographie

Portrait de Jean-Claude LIGNIER - Le bénévolat dans le sang !

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Peux-tu me parler de ton enfance et de tes parents ?


Mes parents sont cévenols. Ma mère était femme de ménage et mon père commerçant en radio-télévision, à l’époque où la télévision est apparue dans les années 60. J’ai un frère de 6 ans mon cadet, qui est handicapé, et je suis son tuteur légal. J’ai aujourd’hui 75 ans.

Quelle éducation as-tu reçue ?


Le métier technique de mon père m’a beaucoup intéressé. Il aurait aimé que je prenne la relève du magasin, mais cela ne m’attirait pas. En revanche, l’électricité, la haute tension, les centrales électriques me passionnaient. J’ai donc suivi des études et obtenu un Bac F3 électrotechnicien avec une spécialité en sécurité électrique. Cela m’a permis d’apprendre l’anglais et de voyager. À 26 ans, j’ai fait l’Amazonie en sac à dos. J’avais un esprit d’aventurier, ce qui explique pourquoi je me suis marié tard, à 36 ans, en 1986.

Est-ce qu’il y avait de la solidarité dans ton entourage ?


Non, la notion de bénévolat est née à l’étranger pour moi. J’ai appris à aider les autres dans mon travail, notamment en étant confronté à la misère dans une centaine de pays, dont beaucoup en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, et en Amérique latine. C’est cette expérience qui m’a amené à m’engager dans le bénévolat.

À quel âge es-tu devenu bénévole ?


Je suis devenu bénévole entre 32 et 35 ans, pendant mes missions dans différents pays. J’ai vécu 5 ans en Indonésie, 3 ans au Congo, et plus encore dans d’autres pays. J’ai été repéré par mon employeur, ELF, qui avait besoin de formateurs pour la sécurité sur les plateformes pétrolières. C’est ainsi que j’ai commencé à donner de mon temps, à expliquer le risque électrique aux ouvriers et à leurs familles, dans des pays en développement, sur mon temps libre. Je partais dans des villages en Jeep ou en 4x4 pour former les locaux sur la sécurité électrique, la prévention des électrocutions, etc.

En quelle année es-tu rentré chez Action contre la Faim ?


Je suis entré chez Action contre la Faim en 2016, lors de ma retraite. La délégation du Gard recherchait des bénévoles pour des actions en France, et j’ai répondu présent. Je m’étais déjà engagé auprès d’autres associations, comme Électriciens Sans Frontières pour Madagascar, un pays qui a énormément besoin d’aide, notamment en matière d’électricité, d’accès à l’eau et à la nourriture.

Quelle a été la réaction de ton entourage par rapport à ton engagement dans les associations à l’étranger et en France ?


Mes parents étaient au courant de mon travail sur les risques électriques en Afrique, mais cela ne les intéressait pas particulièrement. Mon engagement bénévole est donc un choix personnel.

Peux-tu nous dire ce que fait concrètement Action contre la Faim et où elle agit ?


Action contre la Faim intervient dans trois pays principaux : Madagascar, le Congo (ancien Zaïre), et l’Afghanistan, où nous avons des actions à long terme. L’Afghanistan a été le premier pays aidé au début, en 1979. 

Action contre la Faim agit dans plusieurs domaines : la nutrition, la santé, la sécurité alimentaire, les moyens d’existence, la gestion de l’eau,… Nous menons des actions de développement durable, comme la construction de puits, l’installation de tuyauterie et de pompes manuelles ou électriques. En plus, chaque année, nous organisons les Courses Contre la Faim (CCF), un événement éducatif dans les écoles françaises, pour sensibiliser les jeunes à la situation dans un pays différent, cette année c’est Madagascar.
Nous menons aussi des actions d’urgence, comme au Népal après le tremblement de terre de 2015. L’objectif n’est pas de rester sur place indéfiniment, mais d’aider les populations à devenir autonomes, notamment par des formations à l’agriculture, à l’hygiène et à la gestion de l’eau.

Que t’apporte de faire du bénévolat ?


Le bénévolat me permet de maintenir des contacts humains, ce qui est essentiel pour moi. C’est aussi l’occasion de sensibiliser les gens aux dangers électriques, qui sont souvent mal compris.

Quel serait le message que tu dirais à quelqu’un pour qu’il devienne bénévole ?


On peut aider même depuis la France, en contribuant avec des actions locales. Le bénévolat ne signifie pas nécessairement partir à l’étranger. Il est possible d’apporter une aide précieuse ici, notamment dans des associations comme Action contre la Faim, troisième ONG de France, et son impact est significatif, que ce soit en France ou à l’international.

Faire faire sa biographie

Portrait d'Alycia Van Le - Un parcourt entre engagement et créativité.

Crédit photo (C) HERVÉ LECLAIR / Algodia.com 

Peux-tu me parler de ton enfance et de tes parents ?

Alors, mon enfance, j’ai grandi avec mes deux parents et j’ai une petite sœur qui s’appelle Méline, avec qui j’ai 7 ans d’écart. Ma maman a toujours travaillé à la Polyclinique du Grand Sud à Nîmes. Quant à mon papa, son parcours est un peu plus complexe. Il a eu un accident alors qu’il était magasinier, ce qui l’a poussé à se réorienter et à devenir cuisinier. Ensuite, il a eu un autre accident du travail et a été en fauteuil roulant pendant 4 ans. Puis, il a changé de voie et est devenu expert-comptable.

Et sinon, est-ce qu’il y a de la solidarité dans ta famille ?

Oui, on est très proches. Très, très proches. Mes parents n’ont jamais fait de bénévolat, mais ils ont toujours aidé les gens autour d’eux. Je peux dire que ça fait partie de notre culture familiale. Ils aident beaucoup ceux qui sont autour d’eux.

Quel a été ton parcours scolaire ?

J’ai fait un BTS en communication, en même temps que mon père faisait le sien pour devenir comptable. Au lycée, on m’a détecté un trouble de l’attention, et c’est à ce moment-là que j’ai choisi un bac pro commerce. Il y avait plusieurs pôles, comme la vente, la publicité, et je suis quelqu’un de très créatif. Je suis plus à l’aise à l’écrit ou en faisant du dessin, alors la communication marketing m’a paru être le meilleur choix, car ça me permet d’exprimer ma créativité librement.

Comment t’est venue l’idée de faire du bénévolat ?

Mon père a aussi fait l’armée en Tchécoslovaquie et en Guyane, et il a aidé les gens là-bas, il en parle souvent. Ça m’a donné l’envie d’aider aussi. Et puis, quand mon papa est devenu handicapé pendant longtemps, on s’est rendu compte qu’on n’est jamais à l’abri, qu’on peut avoir besoin d’aide à tout moment. On n’a pas eu beaucoup d’aide à l’époque, alors moi, j’ai décidé d’aider les autres. Un soir, je suis tombée sur une annonce sur LinkedIn et je me suis dit que c’était l’occasion parfaite d’utiliser mon temps libre pour aider, tout en faisant quelque chose qui corresponde à mon métier et à mes compétences.

Quelles sont tes motivations ?

Je dirais que rendre fière ma famille est une grande motivation pour moi. Je veux aussi tirer le meilleur parti de moi-même, je ne veux pas être quelqu’un qui ne fait rien de sa vie. Quand je me réveille, j’aime me dire que j’ai des choses à faire. Plus j’ai de choses à accomplir, plus ça me motive. Et ma motivation, c’est aussi de rendre les gens heureux.

Du coup, tu as fait le lien entre la communication et aider ACF ?

Exactement, c’est les deux choses qui me rendent heureuse : aider les gens et travailler ma créativité.

Pourquoi Action Contre la Faim ?

Parce que c’est concret. On aide les gens qui sont dans le besoin, et la lutte contre la faim est un problème énorme dans le monde actuel, qu’on ne prend pas assez au sérieux. Aider une association comme Action Contre la Faim, c’était pour moi le meilleur choix. L’annonce était bien formulée, elle m’a donné envie, je me suis reconnue dans ce projet. 

Quelle a été la réaction de ton entourage ?

Ma grand-mère m’a fait rire. Elle était contente, mais inquiète parce que je ne serai pas payée. Mais elle a aussi dit que ça me correspondait bien, parce que j’ai un grand cœur. Mes parents étaient très fiers de moi, ils m’ont dit que c’était exactement ce qu’il me fallait, que ça allait me permettre de garder mes compétences tout en en acquérant de nouvelles. Même ma sœur en a parlé sur ses réseaux sociaux pour m’encourager. Franchement, ils me soutiennent tous à fond.

Que t’apporte de faire du bénévolat ?

Ça m’apporte beaucoup de confiance en moi. De travailler, d’avoir la satisfaction du travail bien fait, et aussi la satisfaction de savoir que je le fais pour une bonne cause. Dans l’avenir, quand je verrai les résultats, je serai fière d’avoir participé à aider tant de personnes.

Est-ce que tu penses que le fait d’être jeune, tu as 22 ans je crois, c’est un atout ou un handicap pour toi ?

C’est un peu des deux. C’est un atout parce que je vois la vie autrement, je suis dynamique, pleine de nouvelles idées, et j’ai envie d’aider d’une manière différente. Mais d’un autre côté, les gens autour de moi n’ont pas le même âge, et parfois, apporter du nouveau peut gêner. Mais je pense que c’est plus un atout qu’un inconvénient, au final, ça ajoute une vraie valeur.

Qu’est-ce que tu dirais justement aux jeunes pour qu’ils deviennent bénévoles ?

Je leur dirais que c’est une bonne manière d’utiliser leur temps libre, que ça permet de prendre conscience de la vie réelle et qu’en étant jeune, on peut vraiment faire une différence dans une cause importante. Parfois, c’est même la seule manière de changer les choses à notre échelle. Le but principal est d’aider les autres, et c’est un moyen d’obtenir une reconnaissance immédiate pour ce qu’on fait. Personnellement, je ne pensais pas qu’en étant jeune, je pourrais aider une organisation comme celle-ci, mais aujourd’hui, je suis fière de pouvoir contribuer à ma manière.

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Ce blog vous informe et vous accompagne dans votre réflexion personnelle. 

Il y a des sujets qui touchent nos cœurs, d'autres qui nous font réfléchir, mais tous ont en commun de nous faire grandir. Mon objectif est de partager avec vous des textes qui, je l'espère, trouveront écho en vous. Leur fréquence peut varier, car elle dépend de mon emploi du temps.

Biographe, biographie, autobiographie

Le Cancer 

Il y a des moments dans la vie où l’on traverse des épreuves si lourdes qu’il devient difficile de voir au-delà de la souffrance et de la fatigue. Je sais que ce n’est pas facile, et que parfois, même les plus petites choses peuvent sembler insurmontables. Mais sachez que vous n'êtes pas seul(e) dans ce parcours.

Si un jour vous ressentez le besoin de partager, de poser des mots sur ce que vous vivez, je suis là, prête à vous écouter. Pas pour juger, ni pour poser des questions gênantes, mais simplement pour entendre, pour comprendre, même quand les mots semblent manquer. Parce qu'il est important de savoir qu'il y a toujours quelqu’un prêt à accueillir ce que vous portez en vous.

Les traitements, les rendez-vous médicaux, les hauts et les bas… tout cela n’est jamais simple à affronter. Mais raconter votre expérience, même les petites choses qui peuvent paraître insignifiantes, peut alléger un peu le poids. Parce qu’au fil de ce parcours, il y a des forces qui se révèlent, des rencontres qui marquent et des découvertes qui façonnent. Et partager tout cela, même juste un peu, peut parfois permettre de voir les choses sous un autre angle.

Je vous envoie toute ma force et ma douceur. Et si un jour vous avez envie de parler, de raconter ce cheminement, je serai là, sans pression, simplement pour vous.

Le biographe et l'Alzheimer

ALZHEIMER

Accompagner un proche atteint de la maladie d'Alzheimer, c’est voir la personne que l’on aime se transformer, perdre ses repères et ses habitudes. C’est aussi gérer des moments de confusion, des silences pesants, et parfois la sensation de ne plus savoir comment réagir. Il y a des jours où l’on se sent perdu et épuisé face à ce changement irréversible.

Je sais que vous traversez des moments d’incertitude. Il peut être difficile de parler de vos peurs et frustrations, mais sachez que vos émotions, même contradictoires, sont normales. Vous avez besoin de vous exprimer, de partager vos doutes et vos espoirs sans crainte d’être jugé.

Si un jour vous ressentez le besoin de parler, je serai là pour vous écouter, sans jugement ni pression. Mettre des mots sur ce que vous traversez peut alléger un quotidien parfois accablant et vous aider à vous sentir moins seul(e).

Accompagner un proche atteint d’Alzheimer, c’est aussi une forme de solitude, mais vous n’êtes pas seul(e). Si vous avez besoin de partager vos victoires ou vos moments de découragement, je serai là, prête à vous écouter. Prenez soin de vous, c’est essentiel.

Biographe, biographie, autobiographie

Annie Londonderry

La vie est faite de moments précieux, de souvenirs et d’expériences qui, une fois partagés, peuvent inspirer les autres et aider à mieux comprendre le monde d’hier. Chaque époque a ses défis, ses joies, et ses luttes. Votre histoire personnelle mérite d’être racontée, car elle peut éclairer et transmettre des leçons importantes aux générations futures.

Si vous avez un témoignage à partager, un parcours à laisser, n’hésitez pas à le faire. Je suis là pour vous écouter avec bienveillance et respect, sans jugement. Vous êtes le narrateur de votre propre histoire, et il n'y a pas de meilleur moment pour la raconter que maintenant.

Prenons exemple sur Annie Londonderry, née en 1870 en Lettonie. Elle est devenue la première femme à faire le tour du monde à vélo, défiant les conventions sociales de son époque. Son aventure, marquante pour son temps, témoigne de la détermination et du courage de ceux qui ont osé franchir les frontières imposées par la société.

Si vous avez une époque à raconter, vos expériences peuvent toucher des cœurs et des esprits. Je serai ravie de vous accompagner dans cette démarche.

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